Two recent book chapters published in the book ‘Architecture in Millieu Tropical’
In October 2019 I have the great honour of being a keynote speaker at the conference ‘Architecture in Millieu Tropical: Construire le Paysage, entre Pratique et Recherche’ which took place at ENSAM (École Nationale Supérieure d’Architecture Montpellier) in La Réunion.
Two book chapters were published out of that event. One was my keynote itself and the other one was a collaboration with Karire Dupré (Associate Professor at Griffith University, Australia) and Pia Monnier (Masters student). The publication does not have abstracts, but I extracted the first paragraphs of the introduction of each chapter below. The full book is available here.
Espaces Publics Sensibles au Climat sous les Tropiques: Une Approche Urbaine Bioclimatique / Climate Responsive Public Spaces in the Tropics: A Bioclimatic Design Approach (in French and English, full article here)
Cities cover only 2% of the planet’s surface, but urban settlements correspond to 71% to 76% of the world’s carbon dioxide and around 80% of total greenhouse gas emissions (Eisenbeiss, 2016). These same urban environments are at risk due to extreme weather events, increasing heatwaves, downpours and urban floods, which are consequences of climate change. Designing for present and future conditions is extremely important both regarding climate resilience and energy performance. Climate responsive urban design is, as Erell (2008, p. 95) pointed out, vital to any future notion of sustainability:
(…) It enables individual buildings to make use of ‘natural’ energy, it enhances pedestrian comfort and activity in outdoor spaces, and it may encourage city dwellers to moderate their dependence upon air conditioning in buildings and upon private vehicles.
Before the advancement of heating and cooling technologies, climate was a major design determinant and played a significant part in ancient city and building designs (Upadhyay, 2018). While thermal comfort technologies are largely focused in indoor spaces, it has impacted the way designers approach climate in a broader sense.
As there are semi-public air-conditioned spaces – such as shopping malls – urban climate became a less important issue. However, public spaces and city life are important in many ways, including for the provision of strong local economies and the health and well-being of city dwellers. Urban microclimate is an abstract phenomenon that can also impact on the success and vibrancy of city streets, conse- quently influencing health, wellbeing, economy and so forth. In addition, Speck (2012) precisely explains the underrated role of planning in determining the risks to which city residents are exposed. Speck highlights that someone who collapses from heat stroke would not have their death attributed to lack of trees and public transportation, poor urban form, and heat-island effects; for someone killed by a truck the cause of death would likely be ‘motor-ve- hicle trauma’ instead of lack of sidewalks, poor urban planning, and political leadership. Speck then concludes that the biggest risks that people face come from the built environment, and in a warming world, urban climate is one of these risks. (…)
Îlots de Chaleur Urbains et Ville: La Perception des Habitants (with Karine Dupré and Pia Monnier, in French, full article available here)
L’aménagement urbain est défini par Boyko et al. (2006) comme “l’art et le processus de dessiner, créer, concevoir et gérer des espaces et des lieux pour les habitants”. L’aménagement urbain prend en compte “La conception de bâtiments, de groupes de bâtiments, d’espaces et de paysages dans les villages et les villes, ainsi que la mise en place de cadres et de procédés facilitant un développement urbain réussi” selon la Commission for Architecture & The Built Environment of Great Britain (2000, p.93). Cependant, au-delà de ces définitions qui restent très techniques et peut-être trop technocrates, l’aménagement urbain concerne avant tout la qualité de vie des habitants par la qualité du cadre bâti. Quand ce cadre devient défaillant, les conséquences sont immédiates dans la vie des habitants. Par exemple, on peut constater l’atrophie des relations sociales (Figueroa Martinez et al., 2019 ; Engel et al., 2016), une influence négative sur les réussites sociales et scolaires (Ocqueteau, 2007), l’augmentation de la criminalité (Rey, 1996) et même de certains problèmes de santé (Mouratidis, 2018; Tubiana, 2001).
Parallèlement, l’actualité de la crise climatique suscite une réflexion de fond sur les pratiques de l’aménagement urbain et ses résultats, notamment pour pouvoir générer de nouvelles stratégies d’adaptation et de mitigation, afin de continuer d’offrir une bonne qualité de vie dans des environnements résilients. Parmi les dérèglements climatiques qui affectent le cadre bâti, les vagues de chaleurs, ou canicules, s’imposent avec des records battus chaque année et une hausse considérable des températures dans le monde entier (IPCC, 2014 ; Alexander et al., 2007).
Les villes sont plus fortement impactées par les canicules à cause du phénomène communément appelé Ilot de Chaleur Urbain (ICU). L’ICU est un phénomène provoquant des températures plus élevées en milieu urbain que dans les périphéries moins urbanisées et les secteurs ruraux en raison de leur matérialité, de leur morphologie urbaine et de l’activité humaine excessive (Gartland, 2008). Plusieurs recherches ont démontré que les ICUs augmentent la chaleur extrême des canicules et renforcent ainsi leurs effets néfastes et parfois mortels sur la santé et le confort des habitants (Smargiassi et al., 2009 ; Tan et al., 2010).
En Australie, les canicules sont considérées comme le risque naturel le plus meurtrier du pays, causant près de 55% des décès liés aux risques naturels, bien devant les inondations ou les incendies dans l’arrière-pays australien (Coates et al., 2014). Cependant, peu de recherches ont été menées à ce jour en Australie concernant la perception et la réponse des habitants vis-à-vis des canicules; c’est donc l’objet de cet article qui se divise en trois sections principales. La première section présente le contexte bibliographique de l’étude; la deuxième section décrit la méthodologie employée; la troisième section concerne les résultats obtenus, avant la discussion en dernière section. (…)